Dans le cadre de la série limitée de la bière Bourbon « La Dodo » sur les quartiers de la Réunion, j’ai réalisé une étiquette sur le thème du Dimitile, à L’Entre Deux.
On la retrouve dans les commerces de l’île dans les packs de la série limitée « Kartier en ler ».
La partie haute de l’étiquette représente les montagnes de Cilaos (Le Grand Bénard et la Tête de Chien) que l’on voit du point de vue du Dimitile.
La partie basse représente la cuite du géranium, culture traditionnelle du Dimitile. On y voit l’alambic, la boite de sardine et la bouteille servant de collecteur où se séparent l’huile essentielle et l’hydrolat.
Dans le but d’améliorer et d’embellir le quartier pécheur de Terre Sainte, à Saint-Pierre, une association d’habitants du quartier a organisé une « re-décoration » du mur de la ruelle Lallemand.
L’ambiance était conviviale.
Tous les artistes présents ont été bénévoles et se sont prêtés au jeu car ils apprécient tous particulièrement le quartier de Terre Sainte et la gentillesse de sa population.
La Friche m’a mis à disposition un espace atelier d’environ 50m2 situé dans un entrepôt, un ancien centre de tri de la Poste.
Bien placé dans le quartier du vieux Port, l’endroit est agréable pour peindre malgré un manque de ventilation. Par ailleurs, c’est l’été austral et la chaleur est bien au rendez-vous…
Le projet : Une œuvre murale s’intègre à un site et à son environnement. Elle représente bien souvent une fierté pour les habitants en renvoyant une image positive de leur quartier. Dans certains cas, elle peut également en animer la mémoire.
Par ailleurs, cette expression artistique fait découvrir un territoire à un public extérieur.
Bien souvent, l’œuvre surprend par sa taille, par son discours, par son originalité ou par son emplacement et pousse au dialogue. Loin de l’art clandestin, l’art contemporain urbain devient de plus en plus interactif, fédérateur et démocratique. L’œuvre s’intègre à un contexte et au vécu des habitants. Elle fait écho à la ville, à son histoire, à son paysage et à son architecture dans un processus d’appropriation de la part de la population qui vivra avec elle au quotidien.
Mon projet sera de produire des œuvres murales au Port en accord avec ces grands principes.
L’idée étant de développer une relation originale avec le territoire au travers de ses différents aspects sociaux, historiques, environnementaux ou encore géographiques.
Après une journée et demi d’installation, j’ai donc commencé à peindre, et à prendre des contacts pour trouver des murs à proximité de la Friche.
3 projets ont alors émergé :
un mur avec la BFC, banque se trouvant au rond point attenant à La Friche.
un mur avec La Sororiz, bien connu des réunionnais avec sa marque Le Forban
et un atelier d’initiation au street art avec un bailleur social, la SIDR, pour des jeunes de 10 à 15 ans dans une des cités les plus dégradées du Port.
Les résultats de ces trois projet seront en ligne prochainement.
Une restitution des travaux de ma résidence sera réalisée en mai 2021 à La Friche.